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LETTRE X. A VOLTAIRE.a

Quoi! vous envoyez vos écrits
Au frondeur de Sémiramis,
A l'incrédule qui de l'ombre
Du grand Ninus n'est point épris,
Qui, sur un ton caustique et sombre,
Ose juger vos beaux esprits!
Ce trait désarme ma colère :
Enfin je retrouve Voltaire,
Ce Voltaire des temps jadis,
Qui savait aimer ses amis,
Et qui surtout savait leur plaire.

Voilà une lettre comme j'en recevais autrefois de Cirey; je redouble d'envie de vous revoir, de vous parler de littérature, et de m'instruire de choses que vous seul pouvez m'apprendre. Je vous fais mes remercîments de votre nouvelle édition :b comme je savais vos vieilles épîtres par cœur, j'ai reconnu toutes les corrections et additions que vous y avez faites; j'en ai été charmé. Ces épîtres étaient belles; mais vous y avez ajouté de nouvelles beautés, et surtout quelques transitions qui lient mieux les matières. Ne serait-ce point une faute d'impression que cet endroit de l'Epître de Maurepas que voici :


a Réponse à la lettre de Voltaire, du 31 décembre 1749.

b La première édition de Geogre-Conrad Walther, libraire à Dresde.