<59> cours impériales à Pétersbourg le 22 mai 1746, aussi bien qu'aux articles secrets et séparés du même traité, selon les ordres et instructions que nous avons reçus là-dessus. Mais comme Leurs Excellences Messieurs les Ministres des deux cours impériales autorisés pour conférer avec nous, ont souhaité de recevoir de nous quelque chose par écrit, nous n'avons pas voulu manquer de récapituler ce qui suit :

I.

Sa Majesté Polonaise reconnaît, avec autant de gratitude que d'empressement, l'amitié que les deux cours impériales ont voulu lui témoigner, en lui faisant communiquer ledit traité avec les articles séparés et secrets, et en la faisant inviter d'y accéder; mais elle se flatte, en même temps, qu'ayant tant de raisons importantes de s'abstenir dans la crise présente de tous nouveaux engagements, les deux hautes parties contractantes regarderont la facilité que Sa Majesté témoigne dans cette occasion, comme une nouvelle marque de son amitié sincère et de sa parfaite confiance, et qu'elles en seront d'autant plus portées à régler ladite accession sur un pied que Sa Majesté soit non seulement secourue sans perte de temps et suffisamment dans le cas existant, mais qu'elle puisse aussi jouir d'un dédommagement convenable et d'avantages réels pour sa concurrence réciproque et réelle.

II.

Dans cette confiance, Sa Majesté est prête d'accéder purement au corps du traité, en y ajoutant la seule restriction que, en retour du nombre de troupes auxiliaires que Sa Majesté, comme électeur de Saxe, s'obligera de fournir, les deux cours impériales lui stipulent le double, selon l'exemple des engagements qui subsistent déjà entre elle et Sa Majesté l'Impératrice, reine de Hongrie et de Bohème. Pour ce qui regarde le nombre même des troupes auxiliaires à fournir par notre cour, nous avons ordre d'attendre là-dessus les premières ouvertures des deux hautes parties contractantes. Cependant nous