<51>nemi; et enfin Sa Majesté l'Impératrice, reine de Hongrie et de Bohême, tiendra prêt en Bohême, en Moravie et les comtés adjacentes de Hongrie, un corps de vingt mille hommes d'infanterie et de dix mille hommes de cavalerie; et que Sa Majesté l'impératrice de Russie tiendra prêt un corps pareil en Livonie, Esthonie et autres provinces voisines; de façon qu'en cas d'une attaque hostile de la part de la Prusse, soit contre l'une, soit contre l'autre partie, ces trente mille hommes pourront et devront aller au secours de la partie attaquée en deux ou tout au plus tard en trois mois, à compter du jour de la réquisition faite.

Mais, comme il est facile à prévoir que soixante mille hommes ne suffiront pas pour détourner une pareille attaque, pour recouvrer les provinces cédées par la paix de Dresde, et pour assurer en même temps la tranquillité générale pour l'avenir, les deux parties contractantes se sont en outre engagées d'employer pour cet effet, le cas existant, non seulement trente mille hommes, mais même le double, savoir : soixante mille hommes de chaque côté; et d'assembler ce corps avec autant de célérité que la distance des provinces les moins éloignées le permettra. Les troupes de Sa Majesté Impériale de toutes les Russies seront employées par mer ou par terre, selon ce qui sera trouvé le plus convenable; mais celles de l'Impératrice, reine de Hongrie et de Bohême, ne seront employées que sur terre. Chaque partie commencera à faire du côté de ses propres États une diversion dans ceux du roi de Prusse; mais ensuite on tâchera de se joindre et de poursuivre les opérations conjointement : mais avant que cette jonction se fasse, il se trouvera un général de part et d'autre dans les deux armées respectives, tant pour concerter les opérations, que pour en être témoin oculaire, et pour se communiquer par ce canal les avis qu'on aura à se donner.

Sa Majesté l'impératrice de Russie, en promettant un si puissant secours à Sa Majesté l'Impératrice, reine de Hongrie et de Bohême,