11. A LA MÊME.

Potsdam, 22 avril 1760.



Ma très-chère sœur,

Vous devez juger par mes sentiments pour vous, que vous connaissez, combien je suis touché et à quel point il m'a été douloureux d'apprendre le triste état de votre santé et le délabrement où vous vous trouvez. J'en compatis extrêmement, et fais les vœux les plus ardents pour votre heureux rétablissement. Je vous l'aurais marqué de ma main propre, si l'affaiblissement des forces qui me reste encore de l'accès violent de la goutte dont j'ai été attaqué depuis quelques semaines ne m'en empêchait. Comme j'apprends que vous désirez d'avoir Cothenius pour le consulter sur vos maux, je m'y conforme volontiers, et vous l'envoie en conséquence pour le consulter. Je ne saurais cependant pas vous dissimuler que, selon mon<407> avis, vous feriez mieux de vous tenir à Muzellius,1_407-a par la connaissance qu'il a des accidents de votre maladie et par son habileté reconnue. Je suis avec l'amitié la plus tendre et avec toute l'estime possible, etc.


1_407-a Voyez t. XXVI, p. 426.