<104> que vous ménagerez votre santé, qui m'est plus précieuse que tout au monde, étant avec une tendresse sans égale et un profond respect,



Mon très-cher frère,

Votre très-humble et très-obéissante sœur
et servante,
Wilhelmine.

95. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH.

Wésel, 29 (août 1740).



Ma très-chère sœur,

J'ai reçu votre lettre avec bien du plaisir. Je n'abuserai certainement pas de la confiance que vous avez eue en moi, et j'espère que je pourrai de beaucoup redresser vos affaires. Mandez-moi s'il vous serait convenable de venir à Berlin le 4 ou le 5 d'octobre. Ayez la bonté de m'écrire aussi naturellement combien il vous faudrait de frais de voyage; j'aurai soin de vous faire remettre la somme à temps. Vous trouverez une table à Berlin, avec le meilleur appartement que je pourrai y trouver, et toute la tendresse et l'amitié imaginable à vous recevoir. Mille compliments au cher Margrave. Adieu, mon adorable sœur; aimez-moi toujours, et soyez persuadée de la sincère et fidèle amitié avec laquelle je suis, etc.