32. AU MÊME.

Potsdam, 8 juin 1767.



Mon très-cher frère,

Tout porté que je sois à vous faire plaisir, je n'ai cependant pu me dispenser de confirmer la sentence que l'auditoriat général a prononcée contre le lieutenant de Schmettau,634-a de votre régiment. Il est<635> condamné à trois mois de forteresse, et vous conviendrez, mon cher frère, qu'il est quille à assez bon marché pour les excès qu'il a commis. Je suis, dans les sentiments d'une parfaite estime et amitié, etc.

Le cas où se trouve Schmettau n'est pas pardonnable, mon cher frère; il est contre les lois de toute société qu'un particulier se fasse justice à lui-même; il a pensé tuer un homme, et pareil acte de violence ne saurait demeurer impuni pour l'exemple.


634-a Voyez ci-dessus, p. 474.