<177> que je me fais de vous assurer de vive voix de la véritable estime et de l'amitié que je vous conserverai jusqu'au tombeau. Adieu.

Federic.

23. A LA MÊME.

Le 9 juillet (1764).

Ma bonne maman, votre lettre et votre souvenir m'ont fait un véritable plaisir, parce qu'ils sont des marques que votre santé va mieux. On m'assure qu'il n'y a aucun danger, et que vous vous remettrez tout à fait. Ma sœura va arriver dans une heure d'ici. Je vous avoue que cela me fait grand plaisir. Nous allons promettre le grand neveu. Son amour est aussi froid que toute sa personne; mais que vous importe? Tâchez, ma bonne maman, à mettre le nez à l'air. Le grand air est la souveraine médecine; il vous remettra du baume dans le sang, et vous guérira tout à fait. Pour moi, je m'y intéresse sincèrement. Vous connaissez mon vieux cœur, qui est toujours le même, et qui est fait pour vous aimer tant qu'il existera. Adieu, ma bonne maman; ayez bien soin de vous remettre, et ne m'oubliez pas.


a La duchesse Charlotte de Brunswic.