<134> de ce que V. M. fera pendant l'été. Elle va couronner de la façon la plus décisive et la plus glorieuse ses nobles et longs travaux. Je prends la liberté, Sire, d'envoyer à V. M. quelques boutargues pour ses entremets de campagne, et suis avec le plus profond respect, etc.

122. AU COMTE ALGAROTTI.

Rohnstock, 28 mars 1759.

Si l'arrêt doit être cassé, ce sera un bien pour tout le monde; il n'y a certainement point de plaisir à guerroyer toujours. Vos opéras valent mieux que les tragédies sanglantes qu'on joue ici; mais peut-être seront-ils changés en des scènes lugubres, et votre pays, qui a été si souvent l'objet de l'ambition de tant de princes, deviendra le théâtre de spectacles moins riants que ceux de vos comédies. Je vous remercie de vos boutargues, que je recevrai avec plaisir. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

123. DU COMTE ALGAROTTI.

Bologne, 12 février 1760.



Sire,

Si tu, Imperator maxime, exercitusque valetis, bene est. La fortune aura bien de quoi rougir de ne pas avoir secondé, pendant cette campagne, les plus beaux desseins que jamais on ait formés à la tête