3. AU MÊME.



Mon cher Camas,

Je vous prie d'aller chez La Chétardie, et de le prier en mon nom d'avoir la bonté d'écrire en sa cour si l'on ne voulait point donner<141> la permission à mon enseigne Plötz d'oser acheter quelques grands hommes des troupes françaises. Je voudrais qu'on en agît plus catégoriquement que l'on n'a fait par le passé, les belles promesses de M. de La Chétardie m'ayant coûté un argent infini, et n'ayant été que de la fumée. Je vous prie, mon cher, de lui expliquer un peu cette matière, vous priant de m'en écrire la réponse, ne croyant pas que le Roi ira sitôt à Berlin. Adieu; je suis tout à vous.

Frederic.