<500>Me jurer à genoux un hommage éternel.
Un refus te perdra.

ÉGISTHE.

Comment puis-je répondre?
Tes discours, je l'avoue, ont de quoi me confondre.
Vovons, si tu me rends ce glaive que tu crains.
Si c'est à Polyphonte à régler mes destins.

POLYPHONTE.

Eh bien, cette bonté qui s'indigne et se lasse
Te donne un seul moment pour obtenir ta grâce.
Je t'attends aux autels, et tu peux y venir
Ou trouver le trépas, ou jurer d'obéir.
Gardes, auprès de moi vous pouvez l'introduire;
Qu'aucun autre ne sorte et n'ose le conduire.

(Il chante à Narbas et Euryclès.)

AIR.

(Cavata.)

Tremble, téméraire vieillard,
Du dépôt que je te confie.
Son caprice, son moindre écart
Dicte la perte de sa vie.
Si cet imposteur est ton fils,
Règle ses pas sur ta prudence.
D'un mot de désobéissance
Sa mort sera le juste prix.

SCÈNE III.

ÉGISTHE, NARBAS, EURYCLÈS.a

ÉGISTHE.

Je ne prends de conseil que du sang qui m'anime.
Hercule, instruis mon bras à me venger du crime;
Éclaire mon esprit du sein des immortels.


a L. c. acte V, scène III.