<471>EURYCLÈS.

AIR.

Ah! reine, si votre cœur aime
Ce cher fils, dont l'adversité
Vous accable plus que lui-même,
Pensez que la nécessité
Des humains est la loi suprême,
Et qu'enfin votre volonté
Peut lui rendre le diadème.

MÉROPE.

Ah! ne me parlez plus ni d'hymen ni d'empire;
Parlez-moi de mon fils, dites-moi s'il respire,
Cruel, apprenez-moi ....

EURYCLÈS.

Voici cet étranger
Que vos tristes soupçons brûlaient d'interroger.

SCÈNE III.

MÉROPE, EURYCLÈS, ÉGISTHE, enchaîné, ISMÉNIE, GARDES.a

MÉROPE.

Approche, malheureux, et dissipe tes craintes.
Réponds-moi; de quel sang tes mains sont-elles teintes?

ÉGISTHE.

O reine! pardonnez; le trouble, le respect,
Glacent ma triste voix, tremblante à votre aspect.

(à Euryclès.)

Mon âme, en sa présence, étonnée, attendrie ....

MÉROPE.

Parle. De qui ton bras a-t-il tranché la vie?


a L. c. acte II, scène II.