<430>FULVIE.

Seigneur, ayez pitié de l'agitation où elle se trouve, et pardonnez à ses premiers mouvements.

SYLLA.

Belle Octavie, vous voyez un dictateur qui met à vos pieds ses lauriers, ses triomphes et son cœur.

OCTAVIE.

Je ne vois qu'un tyran qui m'opprime; vous ne connaissez, pour vous faire aimer, que la violence.

SYLLA.

Ah! madame, si cette violence peut être réparée par le plus tendre attachement ....

AIR A DEUX.

OCTAVIE.

Va, traître, et ne t'attends point à régner sur moi par violence.

SYLLA.

Si mon cœur t'était connu, tu verrais ce qu'il sent pour toi.

OCTAVIE.

Si mon cœur t'était connu, tu verrais la haine et l'aversion qu'il te porte.

SYLLA.

Laisse-toi fléchir, divin objet que j'adore, et prends pitié de mon état.

(à deux.)

O dieux! mettez fin à mes tourments.

(Octavie part.)