4585. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Potsdam, 26 octobre 1750.

Monsieur mon Cousin. J'ai bien reçu la lettre du 23 de ce mois que vous avez voulu me faire. Je reconnais comme je dois les soins obligeants que vous avez eus pour pressentir M. le Duc sur l'affaire dont vous avez pris la peine de vous charger, et je suis aise de voir que les ouvertures faites à lui ne lui ont pas été indifférentes. Je ne manquerai pas d'écrire à ma sœur de la manière que vous le désirez, et vous ai bien de l'obligation de ce que vous voulez bien vous ouvrir à moi pour m'avertir de ce qu'il y a à faire à ce sujet. Quant au secret, vous pouvez compter que de ma part il sera gardé le plus reli<122>gieusement, de façon qu'il n'en transpirera rien à âme qui vive; il dépendra même de vous et M. le Duc si l'affaire doit rester secrète entre nous, même alors quand elle sera parvenue à sa perfection.

Comme il ne s'est agi jusqu'à présent que de la question an et qu'il s'agira présentement de celle de quomodo, je souhaite qu'il plaise à M. le Duc de vous donner par écrit les conditions qu'il aimerait à stipuler à cet égard, afin que j'en saurais faire mon usage et voir si l'on en pourra convenir ou non. En attendant, je puis vous marquer précisément qu'en conséquence de toutes les nouvelles qui me sont parvenues, ni l'Angleterre ni la Hollande n'ont la moindre envie de renouveler le traité de subsides avec M. le Duc, ainsi qu'il n'a qu'à songer à ce qui lui conviendra là-dessus.

Je suis avec toute l'estime possible, Monsieur mon Cousin, votre très affectionné cousin

Federic.

J'ai écrit à ma sœur dans le sens que vous m'avez marqué;122-1 je me flatte que le Duc verra par lui-même que les propositions de ses amis lui sont en tout sens plus avantageuses que celles de ses voisins qui ne pensaient qu'à eux, sans réfléchir à ses propres intérêts.

Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei.



122-1 Das Schreiben an die Herzogin von Braunschweig liegt nicht vor.