11773. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Freiberg, 23 janvier 1760.

Les obligations que j'ai à Votre Altesse, augmentent de jour à autre, et je ne saurais que La remercier infiniment de la façon tout-àfait obligeante et amicale dont Elle me témoigne par Sa lettre du 20 de ce mois prendre part au retour prochain de l'anniversaire de mon jour de naissance. Veuille la Providence avoir soin de la conservation de vos précieux jours! les vœux que je fais là-dessus partent de cœur.

Je suis extrêmement sensible à la bonté que vous avez eue de me communiquer encore les nouvelles intéressantes que j'ai trouvées dans la lettre du 20 dont vous m'avez honoré.37-1 Je suis très persuadé que ce que vous m'y mandez de la façon de penser des Autrichiens, est l'exacte vérité, au moins cela leur ressemble extrêmement; mais, si la France s'accommodera avec l'Angleterre, tout comme on peut l'espérer encore, lesdits Autrichiens seront bien obligés, bon gré mal gré qu'ils en aient, de faire la paix à leur tour. Mais, si aussi la paix dût manquer [de] toute part avant l'ouverture de la campagne future, je ne saurais qu'à me représenter une campagne bien difficile et très critique, vu qu'il ne faut douter que les Autrichiens emploieront toutes ses37-2 forces et<38> celles de ses alliés, afin de réaliser les pernicieuses idées qu'ils ont conçues.

Je joins ici une lettre à ma sœur, madame votre épouse, que je vous prie de la lui rendre.

Federic.

Nach dem Concept.



37-1 Es sind die an Knyphausen (vergl. Nr. 11774) übersandten Mittheilungen aus Wien.

37-2 So.