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CHAPITRE XVI.

Campagne de 1762.

La campagne précédente, comme nous l'avons rapporté, avait été généralement funeste aux armes prussiennes. Le prince Henri avait perdu les montagnes de la Saxe, le prince de Würtemberg, la ville de Colberg, et le Roi, celle de Schweidnitz. La position des troupes prussiennes en Silésie était précaire : un mauvais retranchement, qui pouvait contenir douze bataillons, au faubourg de Breslau, faisait leur principale défense. Deux postes d'avertissement les garantissaient contre les surprises de l'ennemi : l'un, Canth, où M. de Dalwiga avait le commandement; l'autre, Rothensirben, aux ordres de M. de Prittwitz. M. de Wied occupait les environs de Grottkau, d'où il avait détaché M. de Möhring à Strehlen. M. de Möhring faisait ses reconnaissances vers Frankenstein, M. de Prittwitz, vers Reichenbach, et M. de Dalwig, du côté de la montagne de Zobten et du Pitschenberg. Glogau était couvert par six bataillons, que M. de Zeuner commandait; et pour M. de Thadden, il occupait Guben, et formait, avec la cavalerie de M. de Schmettau, un cordon jusqu'à Lubben, par où il garan-


a George-Louis de Dalwig, né en 1723 dans le pays d'Eichsfeld. Lieutenant-colonel en 1757, il devint, en décembre 1759, commandeur du régiment des cuirassiers de Spaen, no 12; le 16 mai 1761, colonel; et l'année suivante, chef du même régiment.