<53>Les quatre colonnes seront conduites par les chasseurs qui ont reconnu les chemins.
A la tête de chaque colonne marchera un détachement de charpentiers, et des chariots chargés de poutres, poutrelles, planches, etc., pour construire des ponts sur les ruisseaux.
Les colonnes s'observeront dans leur marche, pour que la tête de Tune ne dépasse point celle des autres; les généraux prendront garde que leurs bataillons restent serrés et contigus les uns aux autres, et que les officiers qui commandent les pelotons tiennent bien leurs distances.
S'il y a quelque défilé à passer, la tête marchera lentement, ou s'arrêtera, pour donner à la queue le temps de le passer et de regagner sa distance.
Voilà à peu près comme se font communément les dispositions. Si vous avez des défilés, des bois ou des montagnes à passer, vous partagez vos colonnes; la tête est toute pour l'infanterie, et la queue pour la cavalerie. Si la plaine est dans le centre, vous la donnez à la cavalerie, et l'infanterie prend les colonnes de l'extrémité, qui traversent les bois. Cependant il ne faut pas que l'ennemi soit trop proche, car alors, pour ne pas détruire entièrement l'ordre de bataille, on se contente de placer quelques bataillons de grenadiers à la tête de la cavalerie.
2. POUR JOINDRE UN SECOURS.
Lorsqu'on veut qu'un secours joigne sûrement l'armée, le moyen le plus sûr est de marcher à sa rencontre par un terrain difficile, en se retirant devant l'ennemi pour éviter la bataille, et l'on regagne bientôt par la supériorité de cette jonction le terrain que l'on a, pour ainsi dire, prêté à l'ennemi.
3. MARCHES PARALLÈLES.
Lorsqu'on fait des marches parallèles à la position de l'ennemi, cela se fait ou par la droite, ou par la gauche, sur deux lignes, dont chacune desquelles forme une colonne, et l'on fait précéder cette marche par une avant-garde, observant du reste