<87>son souverain. Je suis persuadé que V. M. terminera aimablement cette affaire, et comme l'insulte faite à mon ministre a été publique, il faut que la réparation le soit également. J'aimerais mieux n'avoir personne à Stockholm que de voir ceux qui y résident en mon nom exposés à de telles avanies. Mais je suis bien persuadé que ce qui s'est fait est arrivé sans la participation de V. M.; elle m'a témoigné trop d'amitié pour que j'aie le moindre doute sur ses sentiments.

Je suis charmé de ce que V. M. est satisfaite du calme qui règne à présent dans sa maison; si mes vœux sont exaucés, il sera inaltérable. J'attribue la maladie de la Reine douairière en partie à l'époque critique où elle se trouve, et j'espère que, ce mauvais pas une fois passé, nous pourrons encore la conserver longtemps. Pour moi, je relève du quatorzième accès de gouttea que j'ai eu presque sans intervalle depuis trois mois. Je ne puis qu'être sensible à l'intérêt que V. M. prend à ma santé; je l'assure que mes sentiments sont entièrement réciproques, la priant de me croire avec la plus haute estime, etc.

16. AU MÊME.

Breslau, 2 décembre 1778.



Monsieur mon frère,

La goutte dont j'ai été tourmenté pendant quelque temps m'a empêché de recevoir plus tôt, par l'aide de camp de V. M., la lettre qu'elle a la bonté de m'écrire. Je la félicite sur l'heureuse délivrance de la Reine, en souhaitant à V. M. toutes les prospérités qu'elle peut désirer elle-même. Le général Hordta ne se trouve point ici; il est à l'armée de mon frère, et je ne l'ai pas vu depuis mon départ de Berlin. Mais comme il ne me convient pas d'entrer dans de certains détails, il ne me reste qu'à désirer


a Voyez t. XXIII, p. 405, et t. XXVI, p. 426.

a Voyez t. V, p. 14; t. XIX, p. 338; et t. XXVI, p. 273.