170. A LA MÊME.

Potsdam, 22 avril 1746.



Ma chère sœur,

Je suis bien aise d'apprendre que votre santé se remet. Je me flatte qu'elle deviendra plus raffermie à l'avenir qu'elle ne l'a été, et que le bon tempérament prendra le dessus. Je m'intéresse toujours personnellement à ce qui regarde votre personne, ne confondant jamais des choses étrangères avec l'amitié. Les assurances que vous me donnez de la vôtre, ma chère sœur, me sont trop agréables pour que je ne fasse pas tout mon possible pour devenir crédule. Je fais des efforts pour m'étourdir sur le passé, afin que je puisse me livrer entièrement à mon penchant et vous témoigner dans toutes les occasions comme je suis, ma chère sœur, etc.