<236>embrasse mille fois, ma très-chère sœur, en vous conjurant de ne jamais douter de la tendre amitié avec laquelle je suis, etc.

266. A LA MÊME.

Ce 10 (sic).



Ma très-chère sœur,

Je compte les heures jusqu'à jeudi, où j'aurai le bonheur et la satisfaction de vous embrasser.a Je fais mille vœux que ce soit en parfaite santé. Je vous supplie, ma très-chère sœur, de ne vous point gêner ici, de dire ce qu'il vous faut, de souper ou de ne point souper, et de ne vous déranger en rien de votre régime; votre santé est si délicate, qu'il ne faut rien hasarder qui pût la déranger. Vous avez approuvé que nous mettions à part tout ce qui tient au protocole de la vanité; il n'y aura ni cérémonie ici, ni rien de ce qui pourra vous gêner. J'espère que vous voudrez bien vous reposer ici quelques jours du voyage, avant que d'aller à Berlin, vous assurant que, dans quelque lieu du monde que vous puissiez aller, vous ne serez reçue nulle part avec plus d'empressement, de meilleur cœur, ni avec une plus sincère tendresse que par, ma très-chère sœur, votre, etc.

267. A LA MÊME.

(Novembre 1753.)



Ma très-chère sœur,

Je ne vois que trop que notre bonheur est passager, et que le plaisir ne s'achète qu'avec des peines. Je n'ai joui du bonheur


a Selon les journaux de Berlin, la Margrave arriva à Potsdam le jeudi 4 octobre 1753.