<110>à Nuremberg. Nous retournerons vers ce temps à Erlangen, et de là nous irons voir ma sœur d'Ansbach et la Duchesse, qui sera au Wildbad; toute cette année est une demi-campagne pour moi, n'ayant été, de tout ce temps, tout au plus que quinze jours à une place. Je me recommande encore à votre précieux souvenir, et suis avec un très-profond respect, mon très-cher frère, etc.

120. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH.

Camp de Kuttenberg, 22 juin 1742.



Ma très-chère sœur,

Les démonstrations de votre amitié me sont toujours chères; soit qu'elles se manifestent par des coups de canon, ou par des compliments, ou des lettres, tout m'est également agréable, pourvu que cela continue à me donner des preuves de votre bienveillance.

Je ne sais d'où vient que je n'ai pas remercié le Margrave de ces cent vingt recrues qu'il a eu la bonté de m'envoyer. Sans doute que je ne l'ai pas su, ou que l'accablement où m'a mis le prodigieux travail que je fais me l'a fait négliger. Je vous prie de lui en faire mes excuses, et de le remercier en même temps du passé et de l'avenir.

Je suis charmé de vous savoir tranquilles à présent; je vais le devenir à mon tour, ayant conclu la paix avec la reine de Hongrie. J'ai vu tous mes alliés les bras croisés, et, ne pouvant me charger seul du fardeau de la guerre, je leur ai laissé le soin de dévider leur filasse comme ils le pourront. Adieu, ma très-chère