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II. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC LA REINE SOPHIE SA MÈRE (7 FÉVRIER 1732 - MAI 1757.)[Titelblatt]

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1. VON DER KÖNIGIN SOPHIE.

Potsdam, den 7. Februarii 1732.77-a

Euer Brief, mein lieber Sohn, hat mich sehr erfreut, weil ich es nehme wie ein Zeichen, dass Ihr Euch besser befindet, was mir recht angenehm ist. Was Ihr mir schreibet, dass Euch der König so gnädig geschrieben und versichert, dass er für Euer Etablissement sorgen wollte, ist sehr gut; auch dass er Euch die älteste Prinzess von Bevern geben will zur Frau, approbire ich ganz. Eure Submission, die Ihr Eurem Vater weist in dieser Sache, ist rühmlich und wie es sich gehört. Gott gebe Euch allen Segen, den ich Euch wünsche, so werdet Ihr alle Zeit glücklich sein. Seid Ihr nun versichert, mein lieber Sohn, dass ich Eure treue Mutter verbleibe.

Sophie D.

2. DE LA MÊME.

Potsdam, 14 mars 1732.

Vous me rajeunissez, mon très-cher fils, par vos aimables lettres, et les assurances de votre amitié pour moi me font un tel effet, que je me trouve plus que contente. Quelles obligations ne vous ai-je pas d'adoucir votre absence par mille attentions obligeantes à mon égard, et que ne vous dois-je pas! Aussi, mon cher fils, <66>s'il était possible, vous augmenteriez mon attachement pour vous, s'il n'était à un point qu'il ne peut être égalé. Je suis ravie de voir le commencement de la lettre de madame Brandt; je m'étonne qu'elle a si bien retenu la conversation qu'elle a eue avec le Roi. Les nouvelles de Paris seront pour ce soir, et l'almanach aussi. Il n'y a point de commencement de printemps ici; un ouragan épouvantable fait trembler jusqu'en maison serrée; un froid perçant saisit, et fait chercher la cheminée; tout cela est un préambule de peinture pour cet après-midi, qui sera des plus longs. Je crois pourtant, mon cher fils, avoir bien employé ma journée, puisque j'ai eu la satisfaction de vous assurer que mon cœur est tendrement tout à vous.

3. DE LA REINE-MÈRE.

Berlin, 24 août 1743.



Monsieur mon très-cher fils,

N'est-ce pas abuser de votre patience, mon cher fils, de vous écrire d'abord après votre départ? C'est pour vous marquer à quel point je suis sensible de voir que vous voulez vous intéresser à ma personne et à ma santé. Je ne puis que me flatter d'avoir quelque part à votre amitié, et c'est ce qui me cause la plus grande satisfaction du monde. J'ai suivi vos ordres; je me suis promenée, et j'ai des témoins du généreux effort que j'ai fait. Henri m'a parlé d'un pique-nique qui se donnerait, à votre retour ici, dans sa chambre; je me fais un plaisir, mon cher fils, d'en être, surtout si vous êtes de la partie; rien ne me sera plus agréable. En attendant ce jour, j'aurai la consolation de vous assurer par ma lettre de la parfaite tendresse avec laquelle je suis79-a

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4. DE LA MÊME.

Monbijou, 24 août 1743.



Monsieur mon très-cher fils,

Je viens de recevoir la lettre qu'il vous a plu de m'écrire, mon cher fils, qui m'a réjouie comme à l'ordinaire. L'espérance que vous me donnez de vous voir la semaine me donne une véritable joie. Je suis à présent persuadée que l'Opéra ne souffrira pas; ayant tant de maîtres de ballets et chanteuses de commandés, on pourra avoir le choix. A présent que le temps favorise, je me promène et marche tant que je puis. Pour des nouvelles, je n'en sais aucune; la seule qui m'est parvenue est la conspiration à Pétersbourg. On nomme madame Jagusinsky et sa fille, et plusieurs autres personnes.79-b Je vous mande, mon cher fils, ce que j'ai appris; vous devez en être informé. Toute cette chose ne me tient pas à cœur; tout ce que je souhaite est de pouvoir vous marquer, mon cher fils, la parfaite tendresse avec laquelle je suis,



Monsieur mon cher fils,

de Votre Majesté
la très-bonne et dévouée mère,
Sophie.

5. A LA REINE-MÈRE.

Potsdam, 25 août 1743.



Madame,

Je suis charmé de ce que le beau temps permet à ma très-chère maman de se promener. La tendre part que je prends à sa santé me lait espérer que cela contribuera à l'affermir. Je ne saurais non plus mander d'ici de grandes nouvelles à ma très-chère ma<68>man. Nous avons dîné hier sur la montagne,80-a d'où la vue est charmante. J'attends Voltaire dans le cours de la semaine prochaine; il vient avec le jeune Podewils,80-b ministre à la Haye. La conspiration de Russie a été tramée par le marquis de Botta,80-c ce qui est une action horrible et indigne d'un honnête homme. Le fait cependant est si avéré, qu il ne laisse aucun lieu au doute. L'Impératrice a pleuré de ce que ses perfides sujets la forçaient à être sévère contre son inclination.

J'ai l'honneur d'être avec la tendresse la plus respectueuse,



Madame,

de Votre Majesté
le très-humble et très-obéissant
serviteur et fils,
Federic.

6. DE LA REINE-MÈRE.

Monbijou, 27 août 1743.



Monsieur mon très-cher fils,

J'ai reçu hier au soir, mon cher fils, la lettre qu'il vous a plu de m'écrire, et qui m'a fort réjouie. Je vis dans l'espérance de vous voir dans peu, et me flatte, mon cher fils, que votre santé est aussi parfaite que la mienne. Je me promène tous les jours, le temps étant favorable. Je crois que Voltaire se plaira ici, s'il y reste quelque temps. On dit qu'il veut retourner à Paris, ce qui marque qu'il a de la peine à le quitter. Cette conspiration de <69>Russie fait horreur. Le marquis de Botta ne dément pas sa nation, la plupart des Italiens étant fourbes ou scélérats. On voit le bon cœur de l'Impératrice de pleurer dans cette occasion. Nous avons ici un jeune Français nommé de La Tournée. Le sujet que l'on dit pourquoi il a quitté la France est assez particulier. Il en a conté à une demoiselle de la première qualité, qui s'est laissé abuser. Il l'aurait épousée, s'il ne s'était aperçu qu'il avait un rival qui était plus aimé que lui. Il s'est battu plusieurs fois en duel, et attend ici que son affaire soit finie. Voilà la tendre chose qui fournit à la conversation. Je suis avec tendresse et parfait attachement, etc.

7. A LA REINE-MÈRE.

Potsdam, 22 février 1745.



Madame,

J'aurai l'honneur de faire mercredi82-a ma cour à ma très-chère maman, et de l'assurer de mes très-humbles respects.

Le froid a fort augmenté ici; il faut espérer que cela ne sera pas de durée. Il est arrivé ici une aventure fort singulière. Le vieux valet de chambre Abt, malade à l'agonie, entouré de prêtres, de médecins, et de tout l'attirail dont les vivants affublent ceux qui veulent sortir de ce monde, crut de mourir, et le persuada si bien à ses spectateurs, que, après son dernier soupir, on le coucha sur la paillasse. Trois heures après sa mort, l'on entend grand bruit; une rumeur générale s'élève dans la maison. Mais qui fut la plus surprise, c'était la femme de voir le défunt plein de vie et très-mécontent de se voir au bord du tombeau, ayant grand appétit et aucune envie de décamper encore. L'on crie au miracle, le voisinage accourt, les prêtres arrivent, avec eux la Faculté des chirurgiens et des médecins; enfin il fal<70>lut plus de cent personnes pour persuader à madame que monsieur n'était point trépassé, et qu'il fallait le soigner comme tout plein de vie. Ce qu'il y a de mieux, c'est que le malade s'approche plus de la convalescence que de la mort, et que madame n'en paraît pas autrement édifiée. J'ai trouvé la singularité de cette histoire digne d'être rapportée à ma très-chère maman. Je souhaiterais de pouvoir l'amuser avec quelque chose de mieux, mais encore est-ce beaucoup quand Potsdam fournit un pareil conte.

J'ai l'honneur d'être avec la tendresse la plus respectueuse, etc.

8. A LA MÊME.

(Camenz, mai 1745.)



Madame,

Les conjonctures difficiles où je me trouve, et l'embrasement général de la guerre, qui paraît souffler cet incendie au cœur de mes Etats,83-a m'obligent, par la vive et respectueuse tendresse que j'ai pour la personne sacrée de ma très-chère maman, de la conjurer de quitter, pendant ce temps de troubles, le séjour de Berlin. Elle peut choisir de Stettin ou de Magdebourg lequel de ces deux endroits lui paraîtra le plus propre à se retirer. Ma très-chère maman a tant de grandeur d'âme et de fermeté, que je suis persuadé que, malgré la dureté du parti que notre situation l'oblige de prendre, elle conservera sa santé, qui m'est plus précieuse que ma vie; le même coup du sort qui cause cette fatalité pourra la redresser. Je l'assure que je ne crains que pour elle, que nos affaires ne sont point désespérées, et que, avec l'assistance de Dieu, le remède ne sera pas longtemps à opérer. Je la supplie de me croire avec tous les sentiments de respect et de tendresse, <71>et avec la plus douloureuse mortification de la nouvelle que je viens de lui annoncer, etc.83-b

9. A LA MÊME.

Ce 6 (4 juin 1745),
du champ de bataille.84-a



Madame,

Nous venons de remporter une très-grande victoire sur l'ennemi. Mes frères et tous mes amis sont sains et saufs, et, marque de cela, j'ai voulu qu'ils signassent cette lettre. Je ne puis exprimer le bonheur et le succès que nous avons eus : soixante drapeaux, tout le canon, une quantité de prisonniers, et un massacre épouvantable des ennemis, surtout des Saxons. L'endroit de la bataille s'appelle Friedeberg. Je n'ai pas le temps d'en dire davantage.

Truchs est tué.84-b

Federic.

Guillaume.

Henri.

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10. DE LA REINE-MÈRE.

Monbijou, 7 juin 1745.



Monsieur mon très-cher fils,

Jamais joie n'a égalé la mienne, mon cher fils, quand j'ai appris la victoire complète que vous veniez de remporter sur vos ennemis. Je me flatte qu'elle sera si décisive, qu'elle pourra contribuer à vous donner la paix. J'ai à bénir le ciel de m'avoir conservé tout ce que j'ai de plus cher au monde, votre personne, mon cher fils, m'étant plus chère que ma vie. J'ai admiré votre attention de faire signer votre lettre par mes deux fils. Je me trouve à présent la plus heureuse mère du monde, qu'ils me sont tous rendus, et il me semble qu'une pierre du cœur m'est ôtée. J'espère que pour cette campagne je n'aurai plus rien à appréhender. Après la bataille de Hochstadt, on n'a point entendu parler de tant de drapeaux, étendards, timbales et canons de pris. Je doute même qu'à Fontenoi on en puisse dire autant. Rien n'est plus glorieux pour vous, mon cher fils; je vous en félicite et y prends part, vous étant si attachée, que je ne puis que participer à votre gloire, qui est complète. Je plains ceux que nous avons perdus dans cette occasion, que je traite en héros; le pauvre Truchs est du nombre, qui laisse une veuve dénuée de tout et dans une triste situation; aussi est-elle dans le dernier désespoir. Nous rendrons demain grâce à Dieu d'avoir béni vos armes, et jeudi je donnerai une fête pour témoigner ma satisfaction, qui est des plus grandes. Je fais pourtant, mon cher fils, toujours des vœux pour vous, et suis avec une tendresse et un zèle parfaits, etc.

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11. A LA REINE-MÈRE.

Meissen, 15 (décembre) 1745,
au soir à sept heures.



Madame,

J'ai l'honneur de lui notifier que le prince d'Anhalt vient de battre aujourd'hui totalement les Saxons auprès de Dresde.85-a Je suis arrivé ici aujourd'hui avec mon armée, et je le joindrai demain, de façon que, par la bénédiction du ciel, toute notre expédition se trouve, Dieu merci, heureusement finie. Ceci me procurera d'autant plus vite le bonheur de me mettre aux pieds de ma très-chère maman, et de l'assurer combien je suis respectueusement, etc.

12. DE LA REINE-MÈRE.

Berlin, 17 décembre 1745.



Monsieur mon très-cher fils,

Je vous félicite de la bataille que le vieux prince d'Anhalt vient de remporter. Je me flatte, mon cher fils, que cet heureux événement mettra les Saxons à la raison, et les empêchera de faire des rodomontades. Il est à souhaiter que la paix s'ensuive; mais je doute que le comte de Brühl se rendra à la raison. Du moins sera-t-il en état de ne plus faire de mal. Je me réjouis véritablement du bonheur que j'aurai, mon cher fils, de vous revoir; c'est tout ce que je souhaite. Je serai alors plus que contente, et j'espère que je pourrai jouir longtemps de votre présence. Il me sera bien doux de pouvoir vous assurer de toute ma tendresse, et du parfait attachement avec lequel je suis, etc.

<74>

13. A LA REINE-MÈRE.

Potsdam, 10 juin 1747.



Madame,

Je prends la liberté d'envoyer quelques fruits à ma très-chère maman, enhardi par la bonté qu'elle a eue de recevoir les précédents. Hier mon frère Henri m'a causé une belle peur; heureusement que j'en ai été quitte à si bon marché. Nous étions à ma vigne, et le soir, en nous mettant à table, le morceau d'un cadre de tableau se détache, et lui tombe sur la tête.87-a Il n'en porte par bonheur qu'une petite égratignure; mais avant que de savoir de quoi il était question, ma très-chère maman se représentera facilement l'angoisse où j'ai été. Je pars demain au soir pour Brandebourg, et de là le lundi pour Magdebourg, où je m'expédierai en hâte pour me mettre ensuite bientôt aux pieds de ma très-chère maman, la suppliant de me croire avec la tendresse la plus respectueuse, etc.

14. DE LA REINE-MÈRE.

Monbijou, 12 juin 1747.



Monsieur mon très-cher fils,

Vous m'envoyez les plus beaux fruits du monde, mon cher fils, et d'un goût excellent. Je vous rends mille grâces, de même que de m'avoir fait part de l'accident arrivé à mon fils Henri. C'est un bonheur qu'il en soit réchappé si heureusement. Connaissant, mon cher fils, votre bon cœur, comme je le fais, et vos bontés pour lui, je ne doute pas que vous aurez été dans le moment un père pour lui.

Le baron,88-a qui est de retour depuis hier, m'a assuré que <75>Henri aurait l'honneur de vous suivre dans peu. Je souhaite, mon cher fils, que vous fassiez la revue en parfaite santé, et que j'aie le bonheur de vous en voir jouir. Le temps vous favorise, et est tel que vous le puissiez souhaiter. Je me réjouis d'avance d'avoir la satisfaction de vous voir dans peu. Quoique la vie fera qu'arrive apparitions,88-b elle me sera toujours infiniment agréable. Je suis avec un tendre et parfait attachement, etc.

15. A LA REINE-MÈRE.

(Mai 1757.)88-c

Mes frères et moi, nous nous portons encore bien. Toute la campagne risque d'être perdue pour les Autrichiens, et je me trouve libre avec cent cinquante mille hommes. Ajoutez à cela que nous sommes maîtres d'un royaume qui est obligé de nous fournir des troupes et de l'argent. Les Autrichiens sont dispersés comme de la paille au vent. J'enverrai une partie de mes troupes pour complimenter messieurs les Français, et je vais poursuivre les Autrichiens avec le reste de mon armée, etc.

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APPENDICE.

I. LETTRE DU PRINCE DE PRUSSE A SA SŒUR LA MARGRAVE WILHELMINE DE BAIREUTH.91-a

Berlin, 23 décembre (1744).



Ma très-chère sœur,

Je ne saurais laisser de vous donner de mes nouvelles. Dieu merci, nous sommes heureusement arrivés ici. Le Roi est parti le 21 pour la Silésie; mais ne trouvant pas que sa présence sera si nécessaire qu'il le croyait, il sera le 25 de retour ici.91-b

Les fêtes ont commencé depuis avant-hier, où l'on a représenté l'opéra d'Alexandre et Porus,91-c qui est magnifique, surtout un duo qui est, selon moi, la meilleure pièce de tout l'opéra.

Le Roi a donné un présent à la Reine-mère des plus galants, consistant d'une cassette remplie de mille pistoles, de myrte et d'encens, avec les vers suivants :

Reine, autrefois trois rois portèrent
A l'enfant né qu'ils adorèrent
De l'or, du myrte et de l'encens.
Daignez, de grâce, condescendre
Que je m'émancipe à vous rendre
Au même jour même présent.
Le myrte est cet amour si tendre,

<78>Ces respectueux sentiments
Que j'eus pour vous de tous les temps;
L'encens, ce sont les vœux que j'offre
Au ciel pour prolonger vos ans;
Et le métal au fond du coffre
Est trop heureux, s'il sert à vos amusements.92-a

Je crois vous faire plaisir en vous écrivant de pareilles pièces, car, selon moi, c'est aussi joliment dit qu'il est possible. Je me recommande, chère sœur, dans le précieux ressouvenir de votre amitié, étant jusqu'au dernier souffle de ma vie, avec une amitié sans égale,



Ma très-chère sœur,

Le très-fidèle frère et serviteur,
Guillaume.

II. ORDRE DE FRÉDÉRIC AUX MINISTRES D'ÉTAT ET DE CABINET COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN.92-b

Leitmeritz, 2 juillet 1757.

Ayant vu, par votre rapport du 28 du mois précédent, la douloureuse et affligeante nouvelle du décès de la Reine douairière ma mère, par laquelle j'ai été pénétré de la manière la plus sensible, je vous donne en résolution, par rapport aux demandes que vous me faites à cette occasion, que j'approuve tous les arrangements que vous avez pris à ce sujet du consentement de la princesse Amélie ma sœur.

A l'égard de l'enterrement, il faudra le faire exécuter absolument et à tous égards de la manière que feu la Reine l'aura disposé et désiré, et pour tout le reste vous devez vous adresser à la princesse Amélie, qui pourra ordonner tout à son gré.

<79>L'ouverture du testament pourra se faire après six semaines, ou, selon le bon plaisir de la princesse Amélie, plus tôt ou plus tard, quoique sans éclat; et le ministère pourra en tous cas nommer d'office des plénipotentiaires pour les héritiers.

Il faut que mes ministres aux cours étrangères se mettent en deuil, et qu'on leur paye pour cet effet l'extraordinaire accoutumé de la caisse de légation, laquelle vous instruirez à ce sujet par un ordre signé de vous, par ordre spécial; vous ferez dans le pays et à la cour les mêmes arrangements de deuil comme à la mort du feu roi; enfin, vous aurez soin des notifications à faire aux cours étrangères de cet événement, tout comme vous l'entendrez et que cela s'est pratiqué à la mort du feu roi, sans m'embarrasser présentement par beaucoup de rapports ou demandes, voulant plutôt que ma sœur la princesse Amélie se charge entièrement de toute la direction des funérailles, quoique toujours, comme je vous l'ai déjà dit, selon la disposition que feu la Reine en a faite et déclarée de son vivant. Pour ce qui regarde les frais indispensables de l'enterrement, j'ai ordonné au conseiller privé Köppen de les fournir et de m'en tenir compte. Sur ce. etc.


77-a Frédéric-Guillaume Ier avait écrit le 4 à son fils, alors à Cüstrin, qu'il lui avait choisi pour femme la princesse Élisabeth de Brunswic-Bevern; il lui ordonnait en même temps de faire part de cette nouvelle à la Reine. C'est à la lettre écrite par Frédéric à sa mère, à cette occasion, que cette princesse répond ici.

79-a Cette lettre se termine dans l'autographe, comme ici, par les mots je suis, sans point.

79-b Voyez t. III, p. 25.

80-a Le Roi parle probablement du coteau que plus tard il nomme ordinairement sa vigne, et où il fit bâtir le château de Sans-Souci. Voyez H. L. Manger's Baugeschichte von Potsdam, p. 34, 36 et 46; voyez aussi notre t. X, p. V et VI; t. XIII, p. 42; t. XXIII, p. 170 et 181; t. XXIV, p. 538; et ci-dessous, p. 87.

80-b Voyez t. XXII, p. 151 et suivantes.

80-c Voyez t. III, p. 23 et suivantes, et ci-dessus, p. 26 et 27, no 36.

82-a Frédéric vint voir sa mère à Berlin le 24 février.

83-a Voyez t. III, p. 121 et 136.

83-b Cette lettre, confiée au ministre comte de Podewils sous cachet volant, ne fut pas envoyée à son adresse; elle n'avait été écrite que pour le cas d'une invasion des Saxons dans le Brandebourg. Le comte de Podewils en accusa réception au Roi le 15 mai 1745.

84-a Bataille de Hohenfriedeberg, livrée le 4 juin 1745. Voyez t. III, p. 123 et suivantes.

84-b L. c., p. 130, et ci-dessus, p. 4.

85-a Voyez t. III, p. 181 et suivantes.

87-a Voyez t. XXIV, p. 322.

88-a Le baron de Pöllnitz. Voyez t. XX, p. V et VI.

88-b Ce passage est fidèlement copié sur l'autographe.

88-c Après la bataille de Prague.

91-a Cette lettre est copiée sur l'autographe que nous avons trouvé parmi les originaux des lettres de Frédéric à sa sœur de Baireuth, t. V, no 3, conservés aux Archives de la maison royale.

91-b Voyez t. III, p. 87 et 88.

91-c Alessandro e Poro, paroles de Métastase, musique de Graun. Cet opéra fut représenté le 21 décembre 1744.

92-a Nous avons déjà imprimé ces vers t. XIV, p. 107 et 108; mais nous avons commis une erreur en les datant du 1er janvier 1746, d'après les textes que nous avions alors à notre disposition (l. c., p. VIII, article XX).

92-b Copié sur la minute conservée aux Archives de l'État.