<586>

83. AU MÊME.

Potsdam, 3 mai 1782.



Mon très-cher frère,

Vous avez raison de croire que je suis toujours disposé à vous faire plaisir, et vous me rendez justice en cela dans votre lettre du 2 de ce mois. Mais ne pensez pas que la maison et le jardin de Monbijou soient négligés. Ils sont toujours entretenus par moi, et il y a telles années où j'ai été obligé de donner sept à huit mille écus en réparations, principalement pour soutenir les serres du côté du jardin. Je ne sais donc pas trop si cela vous conviendra. Vous avez déjà une maison en ville,a et la princesse votre épouse en a une à Friedrichsfelde. Si vous insistez cependant à l'avoir, une des conditions sera toujours que vous ne changerez rien à la maison, parce que j'ai tant de vénération pour feu ma mère, que je ne détruirai jamais ce qui peut en quelque sorte me rappeler son souvenir. Je suis, au reste, avec les sentiments que vous me connaissez d'une amitié parfaite, etc.

84. AU MÊME.

Potsdam, 4 février 1786.



Mon très-cher frère,

L'expectance que vous avez accordée au fils du ci-devant lieutenant de Brandenstein, du régiment de Backhof, à Klein-Dölzig, en Saxe, sur la commanderie de Schievelbein de l'ordre de Saint-Jean, selon une lettre de son père, m'engage à vous rappeler, mon très-cher frère, les conventions qui subsistent avec l'ordre,


a Voyez ci-dessus, p. 326. En 1784, le prince Ferdinand vendit sa terre de Friedrichsfelde (l. c., p. 572 et 633), et acheta, au Thiergarten, une propriété qui avait appartenu entre autres au baron de Knobelsdorff et à M. de Horst, et où il bâtit le château de Bellevue.