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51. AU MÊME.

(Potsdam) ce 27 (juin 1772).



Mon cher frère,

Comme je compte de recevoir ici la reine de Suède mercredi le 31, je vous prie de vouloir m'honorer, vous, votre épouse et la princesse Philippine, de votre présence, pour que j'aie le plaisir de vous assurer de vive voix de la tendresse infinie avec laquelle je suis, etc.

52. AU MÊME.

Potsdam, 8 août 1772.



Mon très-cher frère,

Très-sensible au tendre souvenir de ma chère sœur la reine de Suède, de même qu'à celui de ma nièce la princesse sa fille,a dont je reçois avec un véritable plaisir les assurances par la lettre que vous venez de m'écrire, je reconnais également avec bien de la sensibilité les vœux que vous voulez bien me faire à l'occasion de mon prochain voyage de Silésie. Je n'en fais pas moins, soyez-en assuré, mon cher frère, pour celui que vous allez faire à Sonnenbourg, où j'espère que vous trouverez les défrichements que j'y ai ordonnés en si bon train, que vous aurez lieu d'en être satisfait. C'est toujours dans les sentiments d'une parfaite estime et tendresse que je suis à jamais, etc.

Je vous suis très-obligé, mon cher frère, de la commission de ma sœur dont vous vous acquittez. J'ai entendu dire que la soirée d'Oranienbourg a été bien triste. Je plains notre pauvre sœur, en lui souhaitant mille prospérités dans cet abominable pays où elle retourne. J'espère, mon cher frère, que vous serez content des défrichements qu'on a commencé à faire auprès de


a La princesse Sophie-Albertine de Suède.