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100. A LA REINE.

(1782.)



Madame,

Quoique effectivement la princesse Élisabeth qui vient de mourira soit, madame, votre nièce, je crois que dans les circonstances présentes il vaut mieux faire semblant d'ignorer son décès, d'autant plus qu'on n'a ni su la mort de son père le prince Antoine, ni porté le deuil pour lui. C'est une suite des malheurs qui poursuivent celle pauvre famille, qu'on ne peut les plaindre qu'en secret. Je suis avec la plus haute estime, etc.

101. A LA MÊME.

(Janvier 1783.)



Madame,

Je vous suis fort obligé de la part que vous daignez prendre aux jours d'un vieillard qui frise le tombeau; on y arrive sans s'en apercevoir, et, le moment d'après, c'est autant que de n'avoir jamais été. Je laisse ces idées sombres pour les remplacer par des vœux pour votre guérison, car je sais que vos jambes vous ont causé beaucoup d'incommodités ce dernier temps.

Vous me feriez plaisir, si vous vouliez écrire à la reine Julie pour la pressentir sur le temps qu'elle trouverait le plus convenable pour déclarer le mariage de son petit-fils avec notre petite-nièce.b Je voudrais volontiers que cela fût encore réglé pendant ma vie. Je suis avec autant d'estime que de considération, etc.


a Elle mourut le 20 octobre 1782.

b La princesse Frédérique.