<420>mai. S'il se passe ici la moindre chose qui en vaille la peine, je vous l'écrirai d'abord. Pour Marwitz, s'il veut avoir le titre de général-major des vivres, il l'aura. Je vais demain à Glatz pour m'accommoder un camp sur le Hochwald,a et je vous réponds que j'y pourrai attendre en toute sûreté la jonction des troupes de la Marche, qui ne peuvent être ici que le 1er mai; celles de Prusse ne viendront que le 7; mais pour moi, je ne m'en embarrasse pas, car j'en ai même à présent suffisamment pour la défensive. Les Autrichiens ne pourront avoir ma réponse que vers le 24 de ce mois; ainsi, quand même ils voudraient déclarer la guerre, cela ne pourrait avoir lieu avant le 1er de mai. Tout ce que j'apprendrai d'intéressant vous sera incessamment communiqué; mais par ma position actuelle je puis toujours faire avorter sûrement le projet sur la Lusace, car il n'est pas possible de fourrager encore de deux mois, et si je coupe par derrière les vivres à cette armée, elle sera obligée de rebrousser chemin plus vite qu'elle n'est venue. Dans ce moment, j'apprends que les Autrichiens forment un magasin à Reichenberg, sur les frontières de la Lusace; mais je crois qu'ils changeront d'avis quand ils apprendront notre assemblée. Je suis, etc.

305. AU MÊME.

Schönwalde, près de Silberberg,

13 avril 1778.



Mon très-cher frère,

A présent, mon cher frère, toutes mes affaires sont ici mises en règle, et j'apprends par toutes mes mouches, et par Vienne même, que les armées autrichiennes ne pourront être toutes rassemblées au plus tôt que le 25 de ce mois; donc nous sommes sûrs jusqu'au 1er de mai. Les fortes représentations de la France ont un peu attiédi la première vivacité de l'Empereur, et il croit


a Sur les hauteurs de Pischkowitz. Voyez t. VI, p. 160.