<384>pourront choisir ce qui leur conviendra. Depuis mon départ de Magdebourg, nous avons eu une suite de beaux jours; aujourd'hui il fait une forte pluie; demain le camp se formera, et je pars le 11 pour mes pénates. Mais j'ai des affaires par-dessus les oreilles. C'est avec les plus tendres sentiments et la plus parfaite considération que je suis, etc.

268. AU MÊME.

Mockerau, 8 juin 1776.



Mon très-cher frère,

Vos lettres, mon très-cher frère, me font, toutes les fois que j'en reçois, un sensible plaisir, et celles-ci m'ont été d'autant plus agréables par toutes les choses avantageuses qu'elles contiennent. J'écris tout de suite à notre nièce de Montbelliard pour accélérer son voyage; je l'appointerai pour le 12 du mois prochain. Si vous le croyez convenable, le comte Romanzoff, comme à la suite de l'Empereur, pourra loger au château, à Berlin et à Potsdam, ou à Potsdam uniquement, selon que vous jugerez que cela doit être. Je prépare tout, et, à vous parler naïvement, je me réjouis plus de vous revoir sitôt de retour que de tout le reste. Mais le bien de l'État ne me rendra rien difficile pour tout ce que vous jugerez convenable. Tout ce que nous avons de magnifique sera employé pour décorer le grand-duc. Mais je serai obligé d'aller vite en besogne, et à mon retour je mettrai tous les fers au feu pour arranger ce qui manque encore. Il faudra faire partir de Berlin cuisine, suite, généraux, officiers, etc. le 24 de ce mois, ou cela arriverait trop tard à Memel; et il vaut mieux que ces gens attendent quelques jours que s'il n'y avait personne à votre arrivée. Après cela, jugez, je vous prie, comment il m'est possible de faire ces sortes de choses en cachette. Je vous avoue qu'aujourd'hui je suis extrêmement fatigué. Je vous réponds, mon cher frère, en gros. Je vous en demande