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247. AU MÊME.

Le 12 novembre 1773.

.... Nous venons de perdre un excellent officier; le général Seydlitz vient de mourir.b Il y a certainement bien de sa faute; il n'a fait du tort qu'à lui-même, ne voulant en rien suivre l'avis des médecins. Il n'a fait du tort qu'à lui-même; cela n'empêche pas que ce ne soit une véritable perte pour l'armée; il aurait encore pu vivre longtemps.

248. DU PRINCE HENRI.

Rheinsberg, 14 novembre 1773.



Mon très-cher frère,

Je partage bien les regrets que vous donnez, mon très-cher frère, au général Seydlitz. Je l'ai estimé et aimé; j'étais convaincu de la droiture de son caractère, du zèle qu'il avait pour le service, et j'estimais les grands services qu'il avait rendus. C'était un homme rare dans son métier. Je souhaite que vous ayez, mon très-cher frère, des généraux qui lui ressemblent. C'est l'intérêt que je prends à vous, mon très-cher frère, qui me le fait désirer. Le deuil que vous faites porter pour lui à la cavalerie est un honneur rendu à sa mémoire; mais cette marque de distinction, si attendrissante pour ceux qui estiment le mérite, est un honneur


b Frédéric-Guillaume de Seydlitz, né à Calcar le 3 février 1721, et baptisé le 5 dans l'église luthérienne de Rees, mourut à Ohlau le 7 novembre 1773. Voyez t. IV, p. 161 et 162, 166 à 168, 173, 174 et 231; t. V, p. 90 et 238; t. IX, p. 265; t. XIX, p. 134 et 221; et ci-dessus, p. 185, 189, 193, 213, 228, 257, 280, 295 et 347. Le Militair-Wochenblatt, 1833, nos 894, 896 et 897, renferme vingt-trois lettres écrites en allemand par Frédéric au général de Seydlitz, du 8 avril 1759 au 26 juillet 1773. Elles roulent sur les affaires de la guerre et sur la dernière maladie du général; les originaux en sont conservés aux archives de la ville de Landeshut.