<344>que j'aurai une réponse de Vienne sur les affaires de Pologne, je ne manquerai pas de vous la faire parvenir, étant, etc.

226. AU MÊME.

Berlin, 3 janvier 1771.

Les cornes me sont venues à la tête, mon cher frère, lorsque j'ai reçu les propositions de paix que les Russes présentent. Jamais je ne puis me charger de les proposer ni aux Turcs, ni aux Autrichiens, car, en vérité, elles ne sont pas acceptables. Ce qui regarde la Valachie ne peut en aucune façon s'ajuster avec le système autrichien; premièrement, ils ne quitteront jamais l'alliance de la France, et en second lieu, ils ne souffriront jamais les Russes dans leur voisinage. Vous pouvez regarder cette pièce comme une déclaration de guerre. On se moque de nous en nous donnant un tel leurre; pour moi, qui ne puis en aucune façon me compromettre par complaisance pour la Russie, je leur ferai quelques remarques sur les suites de leurs propositions,a et, s'ils ne les changent pas, je les prierai d'en charger quelque autre puissance, et je me retire du jeu; car vous pouvez compter que les Autrichiens leur feront la guerre; cela est trop fort, et insoutenable pour toutes les puissances de l'Europe. Les États se dirigent par leurs propres intérêts; on peut avoir de la complaisance pour ses alliés, mais il y a des bornes à tout; ainsi, quoi qu'il puisse en résulter, il m'est impossible de dissimuler en ce moment, et il faut parler net. La cour de Vienne s'est déjà désistée de sa médiation, comme je vous l'ai écrit, parce qu'elle prend la première réponse de la Russie pour un refus; je la leur ai


a Voyez les Mémoires et actes authentiques relatifs aux négociations qui ont précédé le partage de la Pologne, tirés du portefeuille d'un ancien ministre du dix-huitième siècle (le comte de Goertz) (Tubingue) 1810, p. 107 et suivantes, et p. 129 et suivantes.