<263>touché pour la bonté que vous avez eue de m'accorder le plaisir de voir notre neveu ici. Il pense vous rendre compte des différents terrains qu'il a vus. Il a été voir les mines, c'est-à-dire tout ce qui se fait sur terre, car je n'aurais osé lui conseiller de descendre sous terre. Toutes les bonnes qualités que son cœur et son esprit renferment se développeront entre vos mains, et je suis très-assuré qu'il vous donnera toujours davantage sujet d'être content de lui ....

140. DU MÊME.

Freyberg, 28 novembre 1762.



Mon très-cher frère,

Si je consultais le sentiment qui m'anime, j'irais tout de suite vous remercier de bouche pour la donation que vous avez eu la grâce de m'envoyer.a Le présent que vous me faites là est très-considérable; je ne dissimule pas que les besoins de la vie me rendent sensible aux choses qui les procurent, mais je puis avec vérité vous dire que mon plus grand plaisir consiste d'avoir une preuve certaine de votre satisfaction. Il n'y a aucune proposition qui puisse m'être plus agréable que celle que vous daignez me faire en me permettant d'oser vous faire ma cour à Leipzig, après avoir été privé de cet honneur pendant plusieurs années. J'en profiterai avec tout l'empressement. Je compte de me rendre d'ici à une couple de jours à Dahlen, maison qui appartient au comte de Bünau, à distance égale de Leipzig, de Meissen et de Torgau. Si vous vouliez agréer que j'osasse, pour une couple de semaines, faire un tour à Berlin pour arranger mes affaires domestiques, je retournerais ensuite par Magdebourg; cependant


a Après avoir vu avec son frère le champ de bataille de Freyberg, le 10 novembre 1762, Frédéric retourna à Meissen, d'où il expédia, le même jour, l'acte de la donation qu'il faisait au prince des deux bailliages de Wegeleben et de Westerbourg, situés dans la principauté de Halberstadt, et faisant partie de la succession du margrave Charles.