<166>J'ai attaqué à une heure avec ma droite, et il est sept heures que j'arrive ici. Demain je les poursuis à Breslau. J'ai tourné tout à fait leur aimée, en masquant ma marche et leur cachant mon mouvement. J'ai refusé ma gauche, et cela a réussi à merveille. Demain je marche à Breslau. Adieu, mon cœur; je vous embrasse.

26. DU PRINCE HENRI.

Leipzig, 10 décembre 1757.



Mon très-cher frère,

Vous avez vaincu, mon très-cher frère, les plus fiers ennemis que nous ayons. Vous pouvez juger de l'excès de ma joie; l'honneur des troupes, le bien de l'État et votre gloire, c'est à quoi je suis le plus intimement attaché. L'ancienne réputation de vos troupes reprend ses droits sur nos ennemis, et l'État, qui se trouvait dans une situation bien triste, peut tout espérer du succès que vous avez eu et de celui que, sans doute, vous aurez encore. J'espère apprendre bientôt que vous êtes entré à Breslau, et que la Silésie est entièrement délivrée de nos ennemis ....

27. AU PRINCE HENRI.

(Dürgoy) ce 18 (décembre 1757).



Mon cher frère,

Il serait inutile de vous dire toute la peine et les embarras que j'ai trouvés ici. Imaginez-vous que Breslau a une garnison de dix mille hommes bien portants, que j'ai été obligé de faire venir de l'artillerie, par des chemins horribles, de Brieg et de Neisse, que, malgré la gelée et les neiges, nous avons fait nos parallèles,