<106>quences pour que j'aie l'imprudence de m'y engager avec vous. Si vous voulez encore accepter un conseil que mon amitié vous donne, c'est de ne pas trop remuer une affaire qui à la fin pourrait devenir fâcheuse. J'ai tous les égards convenables pour vous; je ne veux point vous chagriner par ma faute. Il n'y a que l'article du militaire, qui m'importe trop pour que je puisse y admettre des ménagements pour personne. Quand mes frères donnent le bon exemple aux autres, ce m'est la plus sensible joie du monde, et quand cela n'est pas, j'oublie en ce moment toute parenté pour faire mon devoir, qui est d'entretenir tout en ordre pendant ma vie; après ma mort, vous en userez comme vous le voudrez, et si vous vous écartez des principes et du système que mon père a introduits dans ce pays, vous serez le premier qui vous en ressentirez. Voilà en peu de mots tout ce que je puis vous dire. Au reste, nous sommes bons amis, et je vous prie de me croire avec bien de l'estime, etc.

29. AU MÊME.

Ce 25 (septembre 1751).



Mon cher frère,

Grand merci de vos lettres. Je vous ai répondu par des pêches; elles valent mieux que tout ce que je pourrais vous écrire.

Voici l'Instruction que j'ai minutée pour l'éducation de votre fils aîné.a Si vous trouvez quelque chose à retrancher ou à y ajouter, vous aurez la bonté de me le marquer et de me renvoyer mon original, pour qu'ensuite je puisse le remettre à Borcke, et qu'il soit en état de commencer sa fonction.

Je suis avec la plus parfaite tendresse, mon très-cher frère, etc.


a Voyez t. IX, p. III, article III, et p. 39-45.