<100>moments, et surtout d'être témoin sous ses auspices de ces admirables manœuvres qui font l'étonnement de l'Europe, et qui sont un objet si intéressant pour un jeune officier avide de s'instruire. M. le vicomte d'Houdetot conservera, Sire, un souvenir éternel de la grâce signalée que V. M. aura bien voulu lui faire en lui accordant cette permission. Mais ce qu'il n'oubliera surtout jamais, ce sera, Sire, le bonheur dont il aura joui, et qui est en ce moment si désiré de tant d'autres, d'avoir vu V. M. dans l'époque la plus brillante peut-être d'un règne qui en a déjà de si glorieuses, dans ce moment si remarquable où vous jouez, Sire, aux yeux de toute l'Europe, le rôle vraiment digne de vous de défenseur de l'Allemagne et de protecteur du corps germanique, le même rôle que joua autrefois avec tant d'éclat ce grand Gustave-Adolphe à qui V. M. succède, et dont elle effacera la gloire. La renommée, Sire, nous annonce avec les plus grands éloges un écrit plein de force et de dignité que V. M. vient de publier sur la situation présente de l'Empire.a Nous n'avons point encore lu en France cet écrit si digne de vous, mais nous désirons ardemment de le lire, étant accoutumés depuis longtemps à admirer également V. M. et dans ce qu'elle fait, et dans ce qu'elle écrit.

Je suis avec le plus profond respect, et avec des sentiments d'admiration et de reconnaissance que je conserverai jusqu'au tombeau, etc.

199. DU MÊME.

Paris, 29 juin 1778.



Sire,

Votre Majesté ne sera sans doute ni étonnée ni offensée du silence que je garde depuis trois mois à son égard. J'ai cru devoir


a D'Alembert veut parler des Considérations sur le droit de la succession de Bavière. Février 1778. Voyez le Recueil des déductions, etc., publié par le comte de Hertzberg, t. II, p. 1-24.