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APPENDICE.

VERS DE M. DE CATT A SA FIANCÉE.35-a

Iris, qu'exigez-vous de moi?
Qui peut vous inspirer cette bizarre envie, [+plaisante]
Et par quelle cruelle loi [+]
Voulez-vous que je versifie?
Ah! si les eaux de l'Hippocrène
Soulageaient un peu les amants, [-pouvaient soulager un amant
J'irais, j'irais dès ce moment
M'enivrer à cette fontaine.
Déjà, des traits d'Amour innocente victime,
Ma raison de ses fers n'a pu me préserver;
Vous voulez donc, pour m'achever,
M'asservir au joug de la rime?
Encor, si je pouvais me flatter en ce jour

Que pour prix de mes vers cette mère si tendre
<32>Voudrait, sans plus me faire attendre,
Couronner mon fidèle amour! [+-Sceller les feux de mon amour.
Mais, sans nourrir ici d'espérance indiscrète,
Daignez au moins, Iris, soulager mon tourment;
[Et si l'Amour me rend poëte,
En retour, charmante Riquette,
Aimez-moi du moins tendrement.]
Et si je pouvais devenir poëte,
Aimez-moi toujours tendrement.

Mais cette digne mère, en qui la vertu brille,
Pour mon repos peut bien moins que sa fille.
Vous pouvez seule apaiser mon tourment.
Pour prix de ce qu'Amour me rend fou et poëte.
Par pitié, charmante Ulriquette,
Aimez-moi du moins tendrement.


35-a Le manuscrit original de cette pièce, dont il a été fait mention t. XIV, p. xI et XII, no XXX, se trouve aux Archives royales (Caisse 397, D). Les vingt vers sont écrits de la main de M. de Catt, qui y a ajouté les mots : Vers que le Roi me corrigea à Bettlern, 24 mai 1762. Frédéric a en effet noté trois corrections à la marge, et après avoir mis, de plus, trois nouveaux vers à côté des deux derniers de M. de Catt, il a fini par remplacer les quatre derniers vers de la pièce par six nouveaux.