<635>Voici une attestation de la conduite d'un jeune officier;a Voltaire la demande, et je vous l'envoie pour en faire je ne sais quel usage. Elle est du commandant de Wésel; comme elle est en allemand, je vous en envoie la copie vidimée sur l'original. Catt a des coliques, des courbatures, des fluxions, des esquinancies, des hémorroïdes, des crampes de vessie, et je ne sais quoi encore. Il ne m'a pas dit le mot du sculpteur; ainsi j'ignore entièrement de quoi il est question. Je fais des vœux pour votre santé, prospérité et conservation. Sur ce, etc.

144. DE D'ALEMBERT.

Paris, 31 octobre 1774.



Sire,

M. Grimm, qui n'est de retour ici que depuis très-peu de jours, m'a remis de la part de V. M. un paquet contenant certain Dialogue entre deux dames qui, chacune de leur côté et à leur manière, ont fait une fortune bien grande et bien inespérée, toutes deux d'ailleurs aussi pucelles l'une que l'autre, et même que la Pucelle d'Orléans. Ce Dialogue m'a beaucoup diverti, et me ferait désirer beaucoup de voir un autre Dialogue en vers dont V. M. me fait l'honneur de me parler dans la lettre que je viens de recevoir de sa part. Je ne doute pas que le grand seigneur qu'on y fait parler, et la grande reine (car elle avait l'honneur de l'être) qui a l'honneur encore plus grand de se trouver dans certaine brillante généalogie, quoique un peu suspecte, je ne doute point, dis-je, que ces deux illustres interlocuteurs ne conservent parfaitement leur personnage.

J'aimerais bien mieux lire ce Dialogue que d'être occupé, comme je le suis en ce moment, des dissensions prêtes à embraser le sud de l'Europe, dont V. M. me fait l'honneur de me parler. J'ignore dans ma retraite les querelles des rois; je vou-


a Morival d'Étallonde. Voyez t. XXIII, p. 330 et 331, et ci-dessus, p. 468.