<412>lements ni de prêtres, ou si les parlements deviennent justes, et les prêtres sages.

Cette lettre, Sire, sera remise à V. M. assez longtemps après sa date, parce que M. de la Grange s'en charge en partant pour Londres. Je me suis privé à regret de quelques jours qu'il me destinait encore, pour qu'il les employât à ce voyage, qui ne retardera point son arrivée à Berlin, parce que la route par mer de Londres à Berlin sera beaucoup plus courte et moins embarrassante qu'elle n'eût été par terre en partant d'ici.

Je suis avec le plus profond respect, etc.

34. DU MÊME.

Paris, 21 novembre 1766.



Sire,

La lettre que Votre Majesté m'a fait l'honneur de m'écrire m'a comblé de la plus vive satisfaction. Je vois que V. M. n'a pas été mécontente des conversations qu'elle a eues avec M. de la Grange, et qu'elle a trouvé que ce grand géomètre était encore, comme j'avais eu l'honneur de le lui dire, un excellent philosophe, et d'ailleurs versé dans la littérature agréable. J'ose assurer V. M. qu'elle sera de plus en plus satisfaite de l'acquisition qu'elle a faite en lui, et qu'elle le trouvera digne de ses bontés par son caractère aussi bien que par ses talents. Il me paraît, Sire, pénétré de reconnaissance de la manière dont V. M. l'a reçu, et enchanté de la conversation qu'elle a bien voulu avoir avec lui; il est bien résolu de faire tous ses efforts pour répondre à l'idée que V. M. a de lui, et dont il est infiniment flatté. M. de la Grange, Sire, remplira cette idée, je ne crois pas rien hasarder en vous l'assurant; il nous effacera tous, ou du moins empêchera qu'on ne nous regrette. Pour moi, je ne suis plus, Sire, qu'un vieil officier réformé en géométrie; ma tête n'est presque plus capable du genre d'application que ce travail exige, et ma santé, quoique