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1. DE LA PRINCESSE MARIE-ANTONIE DE SAXE.

Dresde, 24 avril 1763.



Sire,

Je n'aurais pas retardé si longtemps à témoigner à Votre Majesté ma respectueuse reconnaissance pour la bonté qu'elle a eue de me donner un témoignage de son gracieux souvenir en m'envoyant de son vin, qui ne peut que m'être précieux, me venant de sa main, si je n'avais voulu attendre que ma musique fût copiée, afin de ne pas lui être à charge par deux lettres consécutives. Acceptez donc, Sire, ce témoignage de mon obéissance. Je sais bien qu'un aussi chétif ouvrage ne mérite pas de vous être présenté; mais vous l'avez ordonné, et je me fais une gloire de vous obéir. Ma joie serait parfaite, si vous trouviez quelque morceau qui soit de votre goût, et votre approbation en fera tout le prix. J'ose me flatter en même temps que la vue de cet ouvrage fera souvenir quelquefois V. M. de celle qui a l'honneur d'être le plus respectueusement,



Sire,

de Votre Majesté
la très-humble et très-obéissante servante,
Marie-Antonie.