<317>J'espère que V. A. R. recevra avec quelque indulgence l'apologie de mon opinion, appuyée du sentiment des Pères de l'Église, et du peu de notions que nous pouvons puiser dans la philosophie. Elle voudra bien que je lui réponde de même au sujet d'une princesse de Gallean qui suppose que j'ai des relations avec la cour palatine dans le moment qu'il n'en existe aucune. S'il s'agissait du prince de Deux-Ponts, je pourrais peut-être lui être de quelque utilité. Mais après tout ce qui s'est passé cette année, tout, jusqu'à la moindre correspondance, est rompu avec un prince qui s'est dégradé à jamais aux yeux de l'Allemagne et de toute l'Europe.a

Recevez, madame, avec votre bonté ordinaire les assurances de la haute considération et de tous les sentiments avec lesquels je suis, etc.

217. DE L'ÉLECTRICE MARIE-ANTONIE DE SAXE.

Dresde, 6 février 1779.



Sire,

Je réponds à la dernière lettre que Votre Majesté m'a fait l'honneur de m'écrire dans les moments les plus agréables que j'aie passés depuis le commencement de la guerre. Nous avons célébré l'anniversaire de la naissance de Frédéric chez son admirable frère, et nous en célébrâmes l'octave chez mon fils. Je suis encore toute remplie des sentiments qu'un pareil jour doit inspirer. Quelle époque pour l'humanité entière, dont vous êtes la gloire, l'appui et le vengeur! Cette époque, si intéressante pour tous les hommes, l'est doublement pour moi, qui ai joui du bonheur de voir de près le héros sublime qu'ils admirent dans l'éloignement, qui ai vu sa grande âme descendre sans peine des travaux les


a Voyez t. VI, p. 153 et 154.