<301>Il y a des choses que je fais, il y a des choses sur lesquelles je donne conseil, d'autres où j'insère quelques pages, d'autres que je ne fais point. Mais ce qui m'appartient uniquement, c'est mon érésipèle, mon amour pour la vérité, mon admiration pour votre génie, et mon attachement à la personne de V. M.

318. DU MÊME.

(1752.)

Sire, j'avais écrit ce matin une lettre à l'abbé de Prades pour être montrée à V. M.; depuis ce temps, il a eu un exemplaire de l'édition de La Beaumelle, dont vous l'aviez chargé de vous rendre compte. Je lui ai redemandé aussitôt ma lettre, comptant alors prendre la liberté d'écrire moi-même à V. M. Mais me trouvant très-mal, et ne pouvant écrire une lettre de détail dans ce moment, je supplie V. M. de permettre que je lui envoie la lettre, ou plutôt le mémoire de ce matin. Je la conjure de laisser périr un mauvais ouvrage qui tombera de lui-même, et d'avoir pitié de l'état affreux où elle m'a réduit.

319. A VOLTAIRE.a

(1752.)

Votre effronterie m'étonne. Après ce que vous venez de faire, et qui est clair comme le jour, vous persistez, au lieu de vous avouer coupable! Ne vous imaginez pas que vous ferez croire que le noir est blanc; quand on ne voit pas, c'est qu'on ne veut pas tout voir. Mais si vous poussez l'affaire à bout, je ferai tout


a Supplément aux Œuvres posthumes, t. II, p. 388.