<IX>

AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR.

CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC VOLTAIRE. (8 août 1736 - 1er avril 1778.)

Cette correspondance, qui embrasse une période de quarante-deux ans, jette un grand jour sur le caractère et l'esprit du Roi, et témoigne plus qu'aucune autre de son enthousiasme pour les sciences et les lettres.

Malheureusement nous n'avons ni les autographes ni les copies primitives des lettres de Frédéric; nous sommes donc réduit à reproduire les éditions originales, en y ajoutant les suppléments que nous avons eu le bonheur de nous procurer.

Il existe quatre éditions de cette correspondance. Nous devons les mettre toutes à profit pour obtenir un texte aussi complet et aussi authentique que possible. Ce sont les éditions de Kehl, de Bâle, de Berlin, et celle de M. Beuchot.

Après la mort de Voltaire,a Beaumarchais acheta la totalité de ses manuscrits, et, comme on lui refusa l'autorisation de les impri-


a Voyez t. VII de notre édition, p. 57-77, l'Éloge de Voltaire; t. XV, p. 214-216, le célèbre Portrait; et, t. VIII, p. 51-63, l'Avant-propos sur la Henriade. Les volumes X, XI, XII, XIII et XIV renferment trente-trois poésies adressées par Frédéric à Voltaire. On trouve, t. XVI, p. 54 et 123, les premiers témoignages de la haute estime que le Prince royal avait pour l'illustre poête, et qu'il exprima ailleurs, avant d'entrer en correspondance avec lui.