35. AU MÊME.

Meissen, 11 (avril 1761).

J'apprends, mon cher mylord, que vous êtes sur votre départ de Londres. Je souhaite que les vents vous mènent sans accident en Espagne, et de là à Colombier. L'on propose un congrès; nous autres l'avons accepté. C'est à savoir ce qui en résultera. Je crois que ce sera une paix séparée entre la France et l'Angleterre, et que nous autres guerroierons encore jusqu'à la fin de l'année. Si vous voyez M. Whal, faites-lui, s'il vous plaît, mes compliments. Je ne sais s'il ne conviendrait pas aux Espagnols d'envoyer au congrès tout comme les autres puissances; ils ont des objets importants à discuter avec la maison d'Autriche, et je crois qu'ils y pourraient tenir leur coin. Je me borne à faire des vœux pour vous, mon cher mylord, jusqu'à votre arrivée à Colombier, en vous assurant que, dans toutes les occasions, vous <284>me trouverez disposé à vous servir et à vous donner des marques de la véritable estime que j'ai pour vous. Adieu.