90. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Le 26 avril 1768.

Mon cher ami, j'apprends du général Kleist que vous êtes indisposé, et je vous envoie mon médecin pour s'informer de votre <162>santé. Je fais mille vœux pour vous; c'est à quoi je borne mes facultés. Si j'étais médecin, je voudrais vous guérir, et si j'étais Dieu, je vous rendrais immortel, car les honnêtes gens devraient l'être; mais ma puissance ne va qu'à faire des vœux pour vous.

S'il y a ici quelque chose à votre service, vous n'avez qu'à dire un mot; tout ce qui dépend de moi se fera.

Je souhaite d'apprendre de vous de bonnes et d'agréables nouvelles. En attendant, je vous embrasse tendrement. Adieu.