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41. A M. DARGET.

Potsdam, 16 février 1756.

J'ai reçu vos deux lettres, datées toutes les deux du même jour et contenant les mêmes choses, à l'exception d'une, où vous me faites part de vos alarmes sur la convention de Londres; mais je suis surpris qu'un homme comme vous, accoutumé aux affaires, ait pris pour des faits vrais des discours et des raisonnements du peuple. Soyez tranquille, ma convention ne trouble en rien la bonne harmonie avec laquelle j'ai vécu jusqu'ici avec la France, et vous pouvez faire en toute sûreté des vœux pour ma prospérité sans trahir les intérêts de votre patrie. Je vous remercie, au reste, de l'attachement que vous ne cessez de me témoigner. Pissez à votre aise, mon pauvre Darget, et ne craignez rien pour l'Europe.