<156>Portez-vous bien, vivez pour ma consolation, et jouissez de toutes les prospérités que comporte l'humaine nature. Ce sont les vœux que fait pour vous le plus ancien et le plus fidèle de vos amis.

79. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Brandebourg, 23 décembre 1766.



Sire,

S'il y a un moyen de prolonger mes jours, je crois que Votre Majesté en possède le secret, témoin la joie que je ressens du beau présent de porcelaine que je viens de recevoir.

Il est certain, Sire, qu'en se servant le matin du baume de la Mecque, à midi d'une soupe bien mitonnée dans vos belles terrines, et au dessert de votre vieux vin de Hongrie, il y a toute apparence que la continuation peut mener fort loin.

Jugez, Sire, de la vive reconnaissance et de l'obligation que je dois à V. M. pour toutes ses grâces et ses bontés. Comme je ne vous suis plus utile à rien, Sire, mon temps sera toujours employé à chanter votre los, honneur et gloire, et à faire des vœux pour la prospérité de votre auguste personne. Je suis, etc.

80. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Le 18 février 1767.

Je vous envoie, mon cher ami, un petit pâté du Périgord. Je souhaite qu'il vous soit agréable, et que votre santé soit assez bonne pour le manger sans incommodité.

Ceux qui viennent de Brandebourg disent que vous vous portez bien; ce ne sera jamais autant que je le souhaite, car