<128>Puisqu'il faut opter pour les vieilles drogues, je crois devoir donner à l'oxycrat ancien du Rhin la préférence à l'hypocras de Hongrie. Je suis, etc.

28. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Le 18 avril 1764.

Je vous envoie, mon cher ami, du vin vinaigre du Rhin, comme vous me l'avez demandé. Je souhaite qu'il vous donne des forces et rétablisse votre santé. Je ne troublerai point l'usage de votre petit-lait, car je suppose que notre exercice et tout cet attirail militaire ne vous touche plus. Je compte vous venir voir en allant à la revue de Magdebourg; à mon retour, je m'en retournerai tranquillement habiter Sans-Souci. Si alors vous voulez venir chez moi, vous me ferez plaisir; nous serons seuls, sans monde, et vous ne serez gêné par rien.

Ne me parlez pas avec mépris de ma fabrique de porcelaine; elle est plus belle que celle de Meissen. Mais la maison ne sera tout à fait achevée qu'au mois de septembre, avec les douze fours que je fais bâtir, ce qui empêche encore qu'on ne travaille dans le grand. Cependant on fait déjà des choses plus belles que jamais on n'en a imaginé à Meissen. Je vous en donnerai des essais en passant par chez vous, et dès l'automne nous aurons des services et tout ce qu'on voudra.

Adieu, mon cher ami; n'oubliez pas les absents, et surtout moi, qui vous aime tendrement.