<70>A Daun il a donné la toque,
Le sabre d'immense longueur
Qu'Eugène reçut par faveur
Pour immortaliser l'époque
Des triomphes de ce vainqueur,
Quand dans le sang des infidèles,
D'Ottomans aux papes rebelles,
Il eut lavé son bras vengeur.
Dans nos ridicules querelles,
Dans le cours de guerres cruelles,
Ah! puisse ce bonnet papal,
Qu'a reçu ce grand général,
Se changer, par ses balourdises,
Par ses mécomptes, ses méprises,
Par sa lenteur et ses faux pas,
De l'aveu de tous ses soldats,
De Rome, de Paris, de toutes les Églises,
En tiare du seigneur Midas!
Pour moi, sans toque et sans épée,
Que toute l'Europe attroupée
Poursuit avec acharnement,
Que trois p..... très-haut huppées.
Par caprice préoccupées,
Guerroient encore chaudement,
Sans être béni de personne,
Toujours sans sacrement, sans prône,
Calviniste, ni luthérien,
Je ne désespère de rien,
Si ta main, marquis, me la donne.

Je serai béni de cette même main qui a lancé tant de foudres sur l'infâme, qui va persifler nos ennemis, et qui, après avoir triomphé de l'erreur, triomphera encore de l'envie et de l'aveugle rage de ceux qui me poursuivent. Adieu, mon cher marquis; voilà assez de sottises pour une fois. Je vous en promets autant à chaque fois que vous m'écrirez.

Vous pourrez trouver à Berlin le Panégyrique de Matthieu Renard, Lettres sur les satires, sur les libelles, Lettre d'un secrétaire du comte Kaunitz au secrétaire du comte Cobenzl, Lettre d'un professeur suisse à un Vénitien, Lettre de la Pompadour