98. AU COMTE ALGAROTTI.

Potsdam, 15 novembre 1755.

Je n'ai reçu votre lettre, quoique datée du mois d'avril, que depuis fort peu de jours. Je vous remercie avant d'avoir lu votre ouvrage; c'est pourquoi je ne vous en dirai rien. J'ai été pourtant trop à portée de vous connaître, pour que je ne pusse pas déjà en porter un jugement qui ne s'éloignerait guère de la vérité. J'ai au reste toujours les mêmes sentiments à votre égard, et sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

Federic.