<IX>

AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR.

Ce volume, le troisième de la Correspondance, la conduit jusqu'à l'an 1769. Les lettres dont il se compose sont au nombre de deux cent quarante-six, dont cent soixante-quinze du Roi; elles forment sept groupes.

I. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC LE COMTE ALGAROTTI. (Octobre 1739 - 1er juin 1764.)

François Algarotti était fils d'un riche négociant de Venise. Il naquit le 11 décembre 1712, et fit ses études à Bologne. Se trouvant à Cirey en Champagne, il reçut de Voltaire des éloges très-flatteurs. Pendant son séjour à Paris, en 1736, il dédia à Fontenelle son Newtonianisme pour les dames. Le 20 septembre 1739, il se rendit à Rheinsberg, avec lord Baltimore, pour voir le Prince royal,a qui dès lors lui accorda son amitié, et entra en correspondance avec lui. Immédiatement après son avénement, Frédéric l'appela à sa cour, le distingua de toute manière,b le nomma comte, le 20 décembre 1740, et, au mois d'avril 1747, chambellan et chevalier de l'ordre pour le mérite. Pendant ses voyages et son séjour à Dresde et en Italie, Algarotti entretint avec le Roi une correspondance suivie, qui montre combien leur intimité était grande. Frédéric, de son côté,


a Voyez t. XIV, p. vI et 81; t. XVI, p. 415; et t. XVII, p. 36 et 37.

b Voyez t. XIV, p. 181.