<84>les vues de V. M., et que sa viole se monte au ton de la lyre. Je suis avec le plus profond respect, etc.

76. DU MÊME.

(Berlin) 20 avril 1752.

Voici le chef-d'œuvre du poëte lauréat,a que j'ai l'honneur, Sire, d'envoyer à V. M. Rien n'est comparable à sa célérité, si ce n'est sa docilité.

Le cardinal Quirini, qui a refusé une somme à Rome, et l'a cédée à Benoît XIII, ne saurait, Sire, refuser l'honneur de l'inscription que V. M. veut bien lui accorder à Berlin. Il en rend à V. M. les plus humbles grâces, et m'a déjà remis une partie de l'argent nécessaire à l'achèvement de la façade de l'église.

M. de Maupertuis se met aux pieds de V. M., et est toujours dans le même état.

Si V. M. daigne approuver l'opéra, et qu'elle n'ait pas d'ordres ultérieurs à me donner là-dessus, j'aurai l'honneur, Sire, de revenir lui faire ma cour à Potsdam.

77. AU COMTE ALGAROTTI.

(21 avril 1752.)

Si vous parlez à Maupertuis, je vous prie de lui dire qu'il ne boive point de café, point de liqueurs, et qu'il s'assujettisse aux lois d'Hippocrate; car, après tout, il faut guérir ou mourir dans les règles. Quant au canevas de l'operetta, je verrai demain après-


a Villati (voyez ci-dessus, p. 71, 81 et 82), mort le 9 juillet 1752. Le chef-d'œuvre mentionné ci -dessus est l'opérette Il Giudizio di Paride.