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63. AU COMTE ALGAROTTI.

Potsdam, 5 mai 1750.

J'ai bien reçu votre lettre du 2 de ce mois, et je vous remercie du présent que vous me faites de douze boutargues de Venise. Je suis également sensible à l'attention que vous me marquez en m'envoyant votre lettre sur le César de Voltaire. Ce morceau aura sans doute l'approbation de tout le monde, puisqu'il est de votre goût. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

Federic.

64. AU MÊME.

Potsdam, 6 décembre 1750.

Pour vous répondre à la lettre que vous m'avez faite le 4 du courant, je vous dirai qu'il dépendra du bon plaisir du duc de Modène s'il veut envoyer un ministre à ma cour, quoique d'ailleurs la chose me saurait être assez indifférente.

Federic.

65. DU COMTE ALGAROTTI.

Potsdam, 19 février 1751.



Sire,

Voici une lettre du pape, que je viens de recevoir, et que j'ai l'honneur d'envoyer à V. M. Je suis bien sûr, Sire, que V. M. entendra aussi bien la prose du saint-père qu'elle entend les vers de Metastasio. Les sentiments remplis d'admiration qu'il a pour V. M., il les a de commun avec tous les fidèles et les infidèles