<252>violablement les mêmes, étant avec toute l'estime et la considération possible,



Madame ma cousine,

de Votre Altesse
le bon cousin et serviteur,
Federic.

68. A LA MÊME.

Sans-Souci, 5 avril 1765.



aMadame ma cousine,

M. Helvétius m'a rendu, ma chère duchesse, la lettre dont vous avez eu la bonté de le charger pour moi.b C'était une raison de plus pour qu'il fût bien reçu ici, et je n'aurais pas été étonné, s'il se fût arrêté plus longtemps à Gotha pour avoir le bonheur de vous entendre et de jouir de votre charmante conversation. Il m'a trouvé sur le grabat, garrotté par une goutte impitoyable qui m'a assailli par tous les membres. C'est cette goutte qui m'oblige d'emprunter une main étrangère pour vous marquer, ma chère duchesse, toute la reconnaissance que m'inspire votre souvenir. J'espère de m'en acquitter moi-même aussitôt que j'aurai repris quelque force. Je fais, en attendant, des vœux pour que les maux dont vous avez été incommodée ne vous affligent plus désormais, en vous assurant que personne ne prend plus de part à votre santé, à votre prospérité, à votre conservation, que,



Madame ma cousine,

de Votre Altesse
le fidèle cousin et serviteur,
Federic.


a De la main d'un secrétaire.

b Frédéric avait invité Helvétius à venir à Berlin, pour le consulter sur l'établissement de la régie dont il parle t. VI, p. 85.